Les réfugiés en Europe

Enoncé du problème :

 

Premier constat : Parmi les réfugiés qui arrivent en Europe, il y a ceux qui sont réellement menacés dans leur pays, et qu'il faut aider, mais il y a aussi une proportion certainement très importante de réfugiés économiques et une quantité non nulle de terroristes infiltrés.

 

Deuxième constat : les peuples européens rechignent à accueillir les réfugiés économiques ainsi que les terroristes. Ceci tend à développer les nationalismes et les partis xénophobes, ce qui est un danger considérable pour nos démocraties et la stabilité de l'Europe.

 

Troisième constat : Beaucoup de pays européens ont délocalisé une partie de leur production dans des pays à faible coùt de main d'oeuvre (Chine, Inde, etc.), mettant au chomage certains de leurs ressortissants. En parallèle, ils accueillent et financent une quantité importante de réfugiés pour la plupart oisifs.

 

Il est donc indispensable d'inventer une technique qui fasse le tri d'elle même parmi ces trois catégories de réfugiés, mais aussi de faire en sorte que l'acceuil de ces gens ne soit pas une charge financière pour l'Europe.

La solution que je propose prend en compte ces paramètres, mais d'abord prenons trois exemples caractéristiques :

 

 

 

Trois exemples :

 

Imaginons que nous soyons une famille juive pendant la dernière guerre contre les nazis. Nous savons ce qui nous attend si nous restons en Allemagne ou dans un pays occupé.

Si nous trouvons un pays d'accueil qui nous propose, moyennant un travail imposé, sans salaire versé directement, un logement décent, une prise en charge médicale, la scolarisation de nos enfants et un billet de retour dans notre pays d'origine après la guerre, nous serons sauvés, et dans la dignité.

Il ne fait aucun doute que nous serons très satisfaits de notre sort et que nous aurons une grande gratitude pour le pays qui nous aura hébergé provisoirement. En ce qui concerne ce pays, nous aurons payé nos conditions d'hébergement et notre retour chez nous par notre travail, sans mettre à contribution ses habitants. Nous serons donc quittes et en plus les citoyens ne nous verront pas comme une charge supplémentaire faisant augmenter leurs impots.

 

Par contre, maintenant, je suis un jeune Malien de vingt ans de la région de Kaye. Ma famille a du mal à joindre les deux bouts, d'autant plus que mon père a eu en tout douze enfants avec ses trois femmes. Le conseil de famille m'a choisi pour m'envoyer en Europe. Ma mission est d'y pénétrer coûte que coûte, même au péril de ma vie, d'y trouver un travail et d'envoyer ensuite mon salaire à la famille pour qu'elle puisse construire une maison. C'est une forme d'esclavage déguisée. Quand je reviendrai au pays pour des vacances, les voisins me donneront une femme que je ferai par la suite venir en Europe par le biais des lois sur le regroupement familial.

Si je meure en route, mes parents me regretteront d'abord, puis enverront mon frère pour la même mission.

Le problème maintenant c'est qu'un travail imposé sans salaire versé directement n'intéresse pas ma famille au Mali pour mon projet. Elle veut de l'argent et ne s'inquiète pas de savoir si je suis décemment logé et pris en charge médicalement. Et lorsque je suis raccompagné chez moi, après un certain temps de travail pour payer mon billet retour, elle n'a finalement rien gagné. Elle n'enverra donc pas mon petit frère qui ne connaîtra pas l'esclavage, lui.

 

Enfin, je suis un terroriste qui cherche à infiltrer les mileux français et perpétrer un attentat dans un an ou deux. Mais je suis bloqué et surveillé et surveillé dès mon arrivée. Mes empreintes digitales et mon ADN ont été pris. Je vais essayer de m'échapper. Si je suis pris pendant ma tentative, je suis immédiatement envoyé en prison, puis jugé. Si j'arrive à m'échapper, je suis condamné à la clandestivité … jusqu'à ce que je sois capturé à l'occasion d'un contrôle. Pas facile de perpétrer un attentat dans ces conditions !

 

 

 

Solution proposée :

Ces trois exemples caractéristiques permettent de définir les conditions d'accueil de tous les gens qui essaient de rentrer illégalement en Europe. Malgré certains aspects qui peuvent rappeler des mauvais souvenirs à certains, il convient de lire ce texte jusqu'au bout avant de se forger une opinion.

 

Tous les migrants qui arrivent en Europe sont intégrés immédiatement dans des bases-vie qu'ils n'ont pas l'autorisation de quitter dans un premier temps. Ces bases-vie sont des constructions à bas coûts et situées en périphérie de villes économiquement sinistrées et qui en font la demande. Elles participent à redonner une certaine activité économique à la région proche. Elles sont constituées de logements et de divers bâtiments faisant office de cantine, d'école, d'ateliers de fabrication, etc. Elles pourront être reconverties en camps de vacances ou autres par la suite. Les migrants sont logés en fonction de la constitution de leur famille, sans luxe, mais dans la dignité.

 

Les premiers jours consistent en des examens médicaux sur place pour évaluer leur état de santé et leur proposer éventuellement des traitements. A cette occasion, on prendra aussi les empreintes digitales ainsi qu'un relevé ADN.

Par la suite, le suivi médical dans la base-vie se fait par des médecins, eux-mêmes réfugiés.

 

Les enfants sont très vite scolarisés, de préférence avec des instituteurs eux-mêmes réfugiés provenant du même pays, de façon qu'ils conservent leur culture et leur langue en prévision de leur retour au pays.

En parallèle, enfants et adultes ont la possibilité de mieux connaître la culture du pays européen de leur choix, par l'intermédiaire de cours avec des enseignants de ces pays européens ainsi que de médias disponibles gratuitement dans la base-vie (médiathèques, télévisions, internet, etc.).

 

Pour l'aspect financier, il faut jouer gagnant – gagnant. Beaucoup d'entreprises européennes ont délocalisé leur production dans des pays à faibles taux de salaires. Il leur sera proposé, dans la mesure du possible, de relocaliser cette production dans ces bases-vie (sous forme d'ateliers de couture par exemple). Tous les adultes en état de travailler auront donc du travail, que ce soit dans leur spécialité s'ils en ont une (ingénieurs, médecins, enseignants, …) ou comme ouvriers s'ils n'en ont pas. Les revenus de leur travail permettront d'auto-financer la base-vie et de payer les frais de rappatriment des réfugiés.

En ce qui concerne les entreprises qui ont relocalisé, les salaires qu'elles versent pour les travailleurs des bases-vie doivent correspondre à ceux qu'elles versaient auparavent, aditionnés des frais de transport qui n'existent plus. Le coût pour elles est le même, avec la simplicité en plus dûe à la proximité de la production, et un coût écologique moindre.

Il est probable que cette activité économique participe à la création d'emplois de cadres européens.

D'autre part, dans ces bases-vie, personne ne sera oisif, ce qui évitera les dérives et trafics en tous genres.

 

Tous ceux qui souhaiteront rentrer se verront attribuer une place dans un bateau ou un avion, avec une somme d'argent fonction de la durée et du type de travail qu'ils auront accompli.

Certains souhaiteront rester dans un pays européen. Ce souhait ne sera accepté qu'à certaines conditions : avoir un métier qui intéresse le pays d'accueil ; avoir acquis, ainsi que tous les membres de sa famille éventuelle, suffisamment de connaissances sur la langue et la culture du pays d'accueil ; avoir fait preuve pendant son séjour dans le camp d'un comportement irréprochable ; ne pas être soupçonné d'ambitions terroristes ; etc. Les personnes acceptées se verront conduites dans le pays d'accueil et intégrées dans les meilleurs conditions.

Ceux qui ne voudront pas repartir mais qui n'intéressent aucun pays et dont la vie n'est pas en danger dans leur pays seront renvoyés au bout d'un certain temps, leur billet retour étant financé par leur travail.

Ceux qui se seront volontairement débarrassés de leurs papiers pour masquer leur pays d'origine verront leurs conditions d'hébergement durcies, à la limite de la détention, jusqu'à ce que la mémoire leur revienne. Ils seront alors renvoyés dans leur pays dès que leur travail aura permi de payer les frais de rappatriement.

 

Il faudra établir un système juridique interne aux bases-vie pour faire respecter ces règles. On devra notamment être intransigeant sur les violences et l'exploitation des faibles. On portera un soin particulier à débusquer les futurs terroristes.

 

 

 

Conséquences de ces conditions d'accueil :

 

Les vrais réfugiés, ceux qui risquent leur vie dans leur pays d'origine, trouveront un lieu sûr, leurs enfants seront éduqués et ils pourront tous rentrer dans leur pays dès que le danger n'existera plus.

 

Les réfugiés économiques n'auront plus aucun intérêt à venir en Europe (sauf ceux qui sont réellement et personnellement menacés de famine dans leur pays) et demanderont en principe à repartir chez eux. Les pauvres jeunes hommes qui sont envoyés sans scrupule par leur famille pour qu'ils trouvent du travail et qu'ils leur envoient leur salaire (nouvelle forme d'esclavage), repatiront donc bredouilles dans leur pays. Ca se saura là bas que ce genre de pratique n'a plus d'intérêt.

 

 

Les pays européens trouveront une alternative à la délocalisation de leur production et conserveront leur savoir faire.