Elle correspond à une simplification de l'orthographe, en modifiant le moins possible la grammaire. Ceci pour les frileux conservateurs ! Bien qu'elle ménage autant que possible le chou et la chèvre, cette modification bâtarde est à mes yeux peu satisfaisante.

 

Les lettres :

Elles ont toujours la même prononciation, quelques soient les autres lettres qui les entourent.

20 lettres de base :

lettre

Prononciation, exemple

a

Pas de changement

b

Pas de changement

c

Se prononce « c », quelles que soient les lettres suivantes. Ne se prononce donc jamais « s ». exemples : casse, coi, parse ce, cépi. Le « ç » disparaît. Les lettres « k » et « q » sont devenues inutiles.

d

Pas de changement.

e

Il correspond à deux sons possibles actuellement, comme dans les mots « jeu » et « peur ». On va les distinguer grâce à l'accent circonflexe : « jê » et « per ». Le groupe de lettres « eu » n'existe plus.

f

Farmacie, soufler. Jamais doublé. Le groupe de lettres « ph » n'existe plus.

g

Se prononce « g » quelles que soient les lettres qui suivent. Ne se prononce jamais « j ». Le groupe de lettres « Gu » n'existe plus : gai, gère, dégèrpir.

h

Peut être utilisé pour séparer deux lettres. Exemple : coi, cohit.

i

Pas de changement

j

Je, garaje, jérer,

k

N'a plus d'utilité.

l

Pas de changement. Jamais doublé. Paralèle, tèle, cèle.

m

Pas de changement. Jamais doublée. Exemples : maman, comune.

n

Pas de changement. Jamais doublée.

o

Correspond à deux sons comme dans orthographe. Le premier « o » (dit « ouvert ») reste « o », le deuxième (dit « fermé ») devient « ô ». Les groupes de lettres « au » et « eau » n'existe plus. Exemples : ortôgrafe, sôt, dô, lote

p

Pas de changement. Jamais doublé. Exemples : Papa, raproché.

q

Le groupe « qu » n'existe plus. Exemples : chac, cèlce soi, lac. La lettre « q » n'a plus d'utilité.

r

Pas de changement. Jamais doublé. Exemples : rasta, atérir.

s

Ne se prononce jamais « z », quelles que soient les lettres qui suivent. Exemples : rasta, casé, carèsé.

t

Pas de changement. Jamais doublé. Jamais suivi d'un « h ». Ne fait jamais le son « s ». Exemples : tenir, ratrapé, postume, récréasion.

u

Pas de changement. Plus d'accent circonflexe. Exemples : dur, sur.

v

Pas de changement. Le « w » ne fait plus « v ». Voiture, vagon

w

N'a plus d'utilité.

x

Cette lettre peut actuellement avoir deux prononciations : « cs » (taxi) ou « gz » (exagéré). Elle disparaît au profit de ces deux groupes de lettres. Exemple : tacsi, égzagéré, colèccsion.

z

Pas de changement. Jamais remplacé par s. Exemples : uzure, cazé.

 

Les groupes de lettres suivants sont conservés :

on

Comme dans « son »

ou

Comme dans « coucou »

in

Comme dans « fin » remplace aussi « ain » (pain) et « aim » (faim)

an

Comme dans « danse ». remplace aussi am, en, em. Exemples : pandan, évèneman, antandre.

oi

Comme dans « moi »

un

Comme dans « un , chacun.

 

Les conjugaisons sont conservées.

 

6 lettres sont devenues inutiles : h, k, q, w, x, y. Une d'elles va trouver une nouvelle affectation :

 

y

Remplace le son « ll ». Exemples : faille devient fay, famille devient famiy.

 

 

 

Prenons un texte d'un auteur bientôt célèbre et regardons comment il sera modifié :

 

Orthographe actuelle :

Fin octobre mille neuf cent quatrevingt deux, mon pote Gilles, surnommé « le pervers » parce qu'il le vaut bien, et moi-même, embarquons dans l'avion direction la Haute-Volta (actuellement le « Burkina Faso »).

Nous sympathisons avec un troisième larron dans l'avion, Frédéric-Jacques, qui fera finalement tout le voyage avec nous.

Arrivée à Ouagadougou, puis petit tour de deux semaines au Togo, et nous revenons le six novembre sur Ouaga, histoire d'y passer la nuit et de continuer le lendemain en taxi brousse direction le nord du pays.

Petit hôtel comme on les aime, c'est à dire pas cher. Des chambres bien rustiques, sans fenêtres et avec portes métalliques, une salle de resto, une cour, le tout entouré d'un mur d'enceinte avec portail hermétique. On prend chacun une piaule.

Tiens ! Trois Françaises arrivent aussi dans l'hôtel. On n'est pas venu d'aussi loin pour rencontrer des Françaises ! On leur fait un coucou de politesse et on va vadrouiller en ville. Retour, puis dodo.

 

Ortôgrafe avec modificasion de premié nivô :

Fin octobre mile nef san catrevin dê, mon pote Gile, surnomé « lê pèrvère » parse c'il lê vôt bien, é moi-mème, anbarcons dan l'avyon direcsion la Ôte Volta (actuèleman lê « Burcina Faso »).

Nou sinpatizons avèc un troisyèm laron dan l'avion, Frédéric-Jac, ci fêra finaleman tou lê voiyaje avèc nou.

Arivée à Ouagadougou, pui peti tour dê dê semènes ô tôgô, é nou revenons lê si novanbre sur Ouaga, istoire d'i paser la nui é dê continuer lê landemin an tacsi brous direccsion lê nor du péi.

Pêti ôtel com on lé ème, c'è a dir pa chèr. Dé chanbres rustices, san fênètre é avèc porte métalice, une sale dê rèsto, une cour, lê tou entouré d'un mur d'ancinte avèc portay èrmétice. On prand chacun une piôle.

Tyin ! Troi Fransaiz arivent ôsi dan l'ôtèl. On n'è pa vênu d'ôsi loin pour rancontrer dé Fransaiz ! On ler fè un coucou dê politès é on va vadrouyer an vile. Rêtour, pui dodo.

 

 

Bon ! On peut s'arrèter là si on veut. Passées les premières stupeurs, et après un minimum d'habitude, on pourra écrire rapidement sans faute. La faillite des profs de linguistique, mais la joie des profs de littérature qui pourront enfin enseigner le Français et sa riche culture !

 

 

Par contre, pour ceux qui ne se contentent pas de ce premier degré bâtard, allez voir les modifications de deuxième degré !